Santé

La pénurie d’un antipsychotique majeur persiste et met en alerte patients, psychiatres et pharmaciens

L’Agence nationale de sécurité du médicament a reconnu, le 10 mars, de « fortes tensions d’approvisionnement » concernant la quétiapine, un traitement prescrit à 250 000 patients en 2024, atteints de troubles bipolaires ou de schizophrénie.

« J’ai eu très très peur quand j’ai vu l’alerte sur la pénurie de quétiapine, qui a commencé dans ma pharmacie [en Charente-Maritime] dès septembre 2024, témoigne Emilie (elle a requis l’anonymat), membre de l’association d’aide aux personnes atteintes de troubles bipolaires et à leur entourage Argos 2001. Car la quétiapine est le seul traitement qui marche pour moi. »

La quadragénaire a été diagnostiquée bipolaire en 2016, après des années d’errance. « Lithium, Tegretol, Depakote (valproate)… J’ai pris tous ces régulateurs de l’humeur. Aucun ne marchait. » Sauf la quétiapine à libération prolongée, qui fait l’objet de « fortes tensions d’approvisionnement », comme l’a acté l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à trois reprises depuis le début de l’année.

De quoi mettre en alerte professionnels de santé et associations de patients, alors que ce traitement, inscrit sur la liste des médicaments dits « essentiels », est prescrit à 250 000 personnes pour soigner les troubles bipolaires et la schizophrénie.

Les pénuries affectent dorénavant « 60 % du marché français », a fait savoir l’Agence du médicament dans son dernier communiqué, lundi 10 mars. « On fait face à une vraie absence de visibilité » et à « de grosses incertitudes » concernant sa remise à disposition, explique Pierre-Olivier Farenq, directeur du centre d’appui des situations à

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